Espace-D → Portraits de famille

24.6.2022
27.8.2022
Espace-D → Portraits de famille

Trois artistes du Créahmbxl : Kirill Patou, Nouzha Serroukh et Daniel Sterckx exposent à la galerie Espace-D du 24 juin au 27 août 2022. L'exposition, titrée Portaits de famille, présente une sélection inédite.

Pour cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 27 août avec une interruption durant les mois d'été, la galerie Espace-D présente une sélection inédite de portraits, chacun dans leurs jus, de trois plasticiens aux mondes singuliers issus des ateliers du Créahmbxl : Kirill Patou, Nouzha Serroukh et Daniel Sterckx. D’une puissance percutante, peintures, sculptures et dessins sont exposés dans une scénographie sensible et raffinée.

Avec une dizaine d’œuvres de grands formats, la première salle de la galerie amorcera l’exposition avec vigueur : les tableaux de Daniel Sterckx (Bruxelles, 1965) se succéderont comme une série d'effigies ensorcelantes. Leur succèderont les dessins de Kirill Patou (Bruxelles, 1986) qui présente sous la forme de quasi fiches anthopométriques avec titres et listes descriptives, des personnages aux traits noirs, androgynes qui suscitent curiosité et attrait. Trois sculptures de l’artiste Nouzha Serroukh (Tanger, 1968) couronneront l’exposition avec des maternités.

Familles, je vous trace
Les peintures hantées de Daniel Sterckx plantent des personnages aux regards concentriques qui évoquent des membres de sa sphère familiale. Basée sur le cercle nerveusement tracé, répété en décalage, l’œuvre est parsemée de tourbillons peints à l’acrylique et repassés au pastel ou au fusain. Seuls les corps se dessinent en zigzag ou parfois en larges traits horizontaux. L’ensemble : l’acrylique survoltée chevauchée par des empilements d’anneaux, produit des tableaux hypnotiques. On y verra la vibrillation du vivant ou le masque d’Hannibal Lecter, mais toujours l’œil emporté se fera derviche.

Kirill Patou est le père d’une large tribu androgyne. Fan de jeu vidéo, son dessin peu colorisé mixe chevaliers en armures et prénoms de femmes réelles, références aux icônes russes et à Tarzn ou Bakman, détournés, comme le reste, pour alimenter son univers personnel. Dans cette sarabande, les femmes aux mamelons épanouis portent des sexes d’homme et les hommes aux sexes pendants sont dotés de seins enviables. Bogosse (surnom autogratifiant de l’artiste) ne donne pas d’explication à ce sujet. Il dessine à son gré des images qui créent des collisions dans nos têtes.

Dans cette trilogie, Nouzha Serroukh est la seule à dérouler un fil autobiographique évident : sa mère est décédée lorsqu’elle était encore enfant et de la terre qu’elle sculpte, Nouzha ne fait naître que des maternités. Ses figures, qui arborent des caractéristiques animales : trompes, oreilles pointues, dents filaments ou fanons, présentent un caractère presque sacré dans ce geste tendre d’enlacer le(s) nourrisson(s) qu’elles tiennent face à nous, soudé(s) à leur propre corps. Croisement impensable entre une créature aux organes des sens hyper développés et une madone classique, ces sculptures nous bouleversent par l’amour qu’elles dégagent et la finesse avec laquelle il s’exprime. A les regarder, des siècles d’histoire de l’art remontent à la mémoire dans une succession de Vierges à l’enfant, dont aucune pourtant, ne nous a semblé si simplement et si pleinement mère.

Adresse

Espace-D

Rue des Atrébates, 87

1040 Bruxelles

Itinéraire ↗
Informations pratiques

Vernissage
23/06 - 18:00

Exposition visible
25/06 > 03/07
20/08 > 27/08
Les samedis et dimanches

Finissage
Concert de Vin de Sprite

27/08 - 18:00
Concert - 18:30

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